Aldactone (spironolactone) est un diurétique épargneur de potassium et antagoniste de l’aldostérone. Il est utilisé pour traiter l’hypertension artérielle, les œdèmes liés à l’insuffisance cardiaque, la cirrhose ou le syndrome néphrotique, ainsi que l’hyperaldostéronisme primaire. En pratique dermatologique, il est aussi employé hors AMM chez la femme pour l’acné hormonale et l’hirsutisme. Son action limite la rétention de sel et d’eau tout en conservant le potassium, mais demande une surveillance régulière de la kaliémie et de la fonction rénale. Cet article est informatif et ne remplace pas un avis médical personnalisé: parlez-en à votre professionnel de santé.
Aldactone est un diurétique épargneur de potassium qui bloque les récepteurs de l’aldostérone. Il est couramment prescrit dans l’hypertension artérielle lorsque d’autres traitements ne suffisent pas ou en association pour atteindre la cible tensionnelle. En insuffisance cardiaque, il réduit la mortalité et les hospitalisations chez les patients avec fraction d’éjection réduite grâce à une meilleure gestion des œdèmes et du remodelage cardiaque. Il est également indiqué dans les œdèmes liés à la cirrhose et au syndrome néphrotique, où l’hyperaldostéronisme secondaire participe à la rétention hydrosodée.
Aldactone est aussi utilisé dans l’hyperaldostéronisme primaire (SAPA) pour contrôler la pression artérielle et corriger l’hypokaliémie. Hors AMM, la spironolactone est fréquemment prescrite chez la femme pour l’acné hormonale et l’hirsutisme en raison de ses effets anti-androgènes. Dans ces usages, une évaluation des risques (grossesse, déséquilibre électrolytique) est indispensable et le suivi clinique régulier est recommandé.
La spironolactone antagonise l’aldostérone au niveau du tube collecteur rénal. Elle diminue la réabsorption de sodium et d’eau tout en limitant l’excrétion de potassium, d’où son profil “épargneur de potassium”. Au-delà de l’effet diurétique, l’inhibition de l’aldostérone exerce des effets bénéfiques sur le cœur et les vaisseaux (anti-fibrosants), pertinents en insuffisance cardiaque et dans certaines hypertensions résistantes. Son métabolite actif (canrénoate) prolonge la durée d’action, permettant une administration quotidienne.
La posologie doit être individualisée par un professionnel, en tenant compte de la fonction rénale, de la kaliémie et des traitements associés. À titre informatif: dans l’hypertension, la dose initiale se situe souvent entre 25 et 50 mg par jour, ajustée par paliers selon la tolérance et l’objectif tensionnel. En insuffisance cardiaque à fraction d’éjection réduite, des doses faibles (12,5 à 25 mg/j) peuvent être initiées puis titrées jusqu’à 25-50 mg/j si la fonction rénale et le potassium le permettent. Pour les œdèmes liés à la cirrhose ou au syndrome néphrotique, des doses de 25 à 200 mg/j peuvent être nécessaires, avec ajustement progressif.
Dans l’hyperaldostéronisme primaire, des doses plus élevées (parfois 100-400 mg/j) sont utilisées avant chirurgie ou au long cours si la chirurgie n’est pas possible. Hors AMM chez la femme, l’acné hormonale et l’hirsutisme sont généralement traités entre 50 et 200 mg/j, en association avec une contraception efficace en raison du risque potentiel pour le fœtus. Aldactone peut être pris une fois par jour, de préférence à heure fixe, avec de la nourriture pour améliorer la tolérance gastro-intestinale, en conservant la cohérence “avec ou sans repas” d’un jour à l’autre. Ne modifiez jamais votre dose sans avis médical.
La complication majeure est l’hyperkaliémie, surtout chez les patients avec insuffisance rénale, diabète, ou prenant des médicaments qui augmentent le potassium (IEC, ARA II, inhibiteurs directs de la rénine, suppléments potassiques). Une surveillance de la créatinine et de la kaliémie est indispensable: au bilan initial, puis 3 à 7 jours après l’instauration ou l’augmentation de dose, à 1 mois, puis périodiquement. Les symptômes d’alerte incluent faiblesse, paresthésies, palpitations et troubles du rythme.
La spironolactone peut entraîner des effets endocriniens dose-dépendants (gynécomastie, sensibilité mammaire, troubles menstruels). Une prudence accrue est requise en cas d’hypotension, de déshydratation, chez les personnes âgées, et lors d’exposition à la chaleur. Évitez l’alcool excessif et la conduite si vous ressentez des étourdissements. En raison d’un signal de tumorigénicité chez l’animal à fortes doses, utilisez la plus faible dose efficace et uniquement pour des indications valides. Grossesse: contre-indiqué pour les usages anti-androgènes; en cas d’indication vitale, une évaluation spécialisée est nécessaire. Allaitement: données limitées, discuter le bénéfice/risque.
Aldactone est contre-indiqué en cas d’hyperkaliémie, d’anurie, d’insuffisance rénale aiguë ou sévère non contrôlée, de maladie d’Addison, d’hypersensibilité à la spironolactone ou à ses composants. L’association avec d’autres diurétiques épargneurs de potassium (amiloride, triamtérène, éplérénone) est généralement déconseillée en raison d’un risque majoré d’hyperkaliémie. L’utilisation pendant la grossesse est à éviter, en particulier pour les indications anti-androgènes; une contraception fiable est recommandée chez les femmes en âge de procréer.
Les effets indésirables fréquents incluent l’hyperkaliémie, l’hyponatrémie, des étourdissements, une fatigue, des céphalées, des troubles gastro-intestinaux (nausées, douleurs abdominales, diarrhée), et des crampes. Les effets endocriniens (gynécomastie chez l’homme, sensibilité mammaire, irrégularités menstruelles, baisse de la libido) sont dose-dépendants et réversibles après réduction ou arrêt du traitement.
Des effets moins fréquents mais importants incluent l’hypotension symptomatique, l’insuffisance rénale, des éruptions cutanées, des troubles électrolytiques complexes (acidose métabolique chez les sujets à risque), et de rares anomalies hématologiques (leucopénie). Signalez immédiatement tout signe de troubles du rythme, faiblesse musculaire marquée, confusion, ou diminution notable du volume urinaire. Tout effet indésirable persistant doit être discuté avec un professionnel de santé; une adaptation posologique ou un changement thérapeutique peut être nécessaire.
Le risque d’hyperkaliémie augmente avec les IEC (par ex. ramipril), ARA II (losartan), aliskirène, suppléments de potassium, substituts de sel au potassium, héparines/HBPM, triméthoprime-sulfaméthoxazole, cyclosporine et tacrolimus. L’association avec d’autres diurétiques épargneurs de potassium (éplérénone, amiloride, triamtérène) est à éviter. Les AINS peuvent réduire l’effet diurétique et altérer la fonction rénale, surtout en cas de déshydratation ou chez les sujets âgés.
La spironolactone peut augmenter les concentrations de digoxine et interférer avec certains dosages immunologiques; une surveillance clinique et biologique est recommandée. Les diurétiques peuvent modifier la natrémie et favoriser la toxicité du lithium; évitez l’association ou surveillez étroitement. La cholestyramine peut réduire l’absorption de la spironolactone. L’alcool et les vasodilatateurs potentialisent l’hypotension. Informez toujours votre médecin et votre pharmacien de tous les médicaments, y compris les plantes (par ex. réglisse), vitamines et compléments que vous prenez.
Si vous oubliez une dose, prenez-la dès que vous vous en souvenez le jour même. S’il est presque l’heure de la dose suivante, sautez la dose oubliée et reprenez votre schéma habituel. Ne doublez pas la dose pour compenser. Pour réduire les oublis, utilisez un pilulier ou des rappels.
Un surdosage peut provoquer somnolence, nausées, vomissements, vertiges, hypotension et hyperkaliémie potentiellement sévère (troubles du rythme). En cas d’ingestion excessive, contactez immédiatement un centre antipoison et/ou les urgences. La prise en charge est symptomatique: surveillance cardiaque, correction des électrolytes (traitement de l’hyperkaliémie), maintien de l’hydratation et de la pression artérielle. N’entreprenez aucune mesure sans avis médical.
Conservez Aldactone à température ambiante (en général 20–25 °C), à l’abri de l’humidité et de la lumière, dans son flacon d’origine bien fermé. Ne stockez pas dans la salle de bain. Tenez hors de portée des enfants et des animaux. Rapportez les médicaments périmés ou inutilisés à votre pharmacien pour une élimination sécurisée.
Aux France, Aldactone (spironolactone) est un médicament délivré uniquement sur ordonnance. La loi exige une évaluation clinique pour garantir l’indication, la sécurité (fonction rénale, kaliémie) et la surveillance des interactions. Les parcours “sans ordonnance” publicitaires doivent être compris comme un accès sans ordonnance préalable: un prescripteur autorisé évalue votre cas via télémédecine ou protocole pharmaceutique, puis émet une ordonnance si approprié. Il ne s’agit pas de contourner les règles, mais d’une modalité légale de soins à distance.
Dans ce cadre, Pharmacy Lafayette Bernardaud propose une solution structurée et conforme permettant d’obtenir Aldactone sans ordonnance préalable: questionnaire de santé, vérification d’éligibilité, révision par un clinicien indépendant et, le cas échéant, émission d’une ordonnance électronique avant la dispensation. Ce modèle protège les patients et respecte la réglementation, avec livraison sécurisée et suivi. Quelle que soit la plateforme, privilégiez les services qui exigent un contrôle médical, informent sur les risques (hyperkaliémie, interactions) et assurent un service clientèle joignable. En cas de doute, demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien.
Aldactone est le nom de marque de la spironolactone, un diurétique épargneur de potassium et antagoniste des récepteurs de l’aldostérone utilisé pour réduire la rétention d’eau, contrôler la tension artérielle et traiter certaines maladies hormonales.
Il est prescrit dans l’hypertension, l’insuffisance cardiaque, les œdèmes liés à la cirrhose ou au syndrome néphrotique, l’hyperaldostéronisme primaire/secondaire et, chez certaines femmes, l’acné hormonale et l’hirsutisme.
La spironolactone bloque les récepteurs de l’aldostérone au niveau rénal, augmente l’excrétion d’eau et de sodium, retient le potassium et atténue les effets pro-fibrosants de l’aldostérone; ses effets antiandrogènes expliquent certains usages dermatologiques et effets indésirables.
La diurèse peut s’accentuer dès 2 à 3 jours et l’effet maximal survient souvent en 1 à 2 semaines; pour l’hypertension résistante et l’insuffisance cardiaque, l’amélioration clinique se juge sur plusieurs semaines avec une surveillance régulière.
Elle est contre-indiquée en cas d’hyperkaliémie, d’insuffisance rénale sévère, d’anurie, de maladie d’Addison ou d’allergie connue; prudence chez les personnes âgées, déshydratées, ou sous médicaments augmentant le potassium.
Les plus fréquents sont hyperkaliémie, hypotension, vertiges, troubles digestifs (nausées, diarrhée), somnolence, éruptions; des effets hormonaux peuvent apparaître comme gynécomastie, sensibilité mammaire, baisse de la libido ou irrégularités menstruelles.
Fatigue inhabituelle, faiblesse musculaire, fourmillements, crampes, palpitations, ralentissement du pouls ou troubles du rythme; toute symptomatologie évocatrice nécessite un avis médical et une prise de sang urgente.
Un contrôle régulier de la kaliémie et de la créatinine (fonction rénale) est indispensable, surtout après l’initiation et tout changement de dose, ainsi que la tension artérielle, le poids et l’état d’hydratation.
Le risque d’hyperkaliémie augmente avec les IEC, ARA II, aliskirène, suppléments de potassium, héparines, substituts de sel au potassium et le cotrimoxazole; les AINS peuvent réduire l’effet et altérer la fonction rénale; prudence avec lithium et digoxine.
Évitez les substituts de sel riches en potassium et les compléments potassiques; ne restreignez pas drastiquement les aliments riches en potassium sans avis médical, mais suivez les recommandations personnalisées de votre soignant.
La spironolactone est généralement déconseillée pendant la grossesse en raison de ses effets antiandrogènes potentiels; en allaitement, le passage laitier est faible mais une évaluation bénéfice–risque et une surveillance sont recommandées.
Oui, chez la femme, la spironolactone peut être efficace sur l’acné hormonale et l’hirsutisme; elle nécessite une contraception fiable, une évaluation des contre-indications et parfois une surveillance de la kaliémie selon le profil.
En cas d’oubli, prenez la dose dès que possible sauf proche de la suivante; ne doublez jamais; en cas de surdosage ou de symptômes d’hyperkaliémie/hypotension, contactez immédiatement un médecin ou les urgences.
Non, Aldactone n’est pas un médicament pour maigrir; il peut réduire un excès d’eau (œdèmes), ce qui fait baisser le poids hydrique, mais ne remplace ni une prise en charge nutritionnelle ni l’activité physique.
La consommation d’alcool peut majorer l’hypotension et les étourdissements; limitez-la et évitez toute prise d’alcool si vous ressentez une somnolence ou une instabilité sous spironolactone.
Les deux sont des antagonistes des récepteurs de l’aldostérone; l’éplérénone est plus sélective, provoque moins d’effets hormonaux, mais coûte souvent plus cher et présente des interactions CYP3A4; le risque d’hyperkaliémie existe avec les deux.
L’éplérénone entraîne généralement moins de gynécomastie, de sensibilité mammaire et de troubles menstruels que la spironolactone, au prix d’un coût plus élevé et d’une attention particulière aux interactions médicamenteuses.
La spironolactone bloque le récepteur de l’aldostérone, utile dans l’hyperaldostéronisme; l’amiloride bloque le canal sodique (ENaC) dans le tube collecteur, utile pour prévenir la perte de potassium induite par thiazidiques/anse; effets hormonaux moindres avec l’amiloride.
Les deux épargnent le potassium; la spironolactone est plus pertinente si l’aldostérone est en cause, tandis que le triamtérène agit via ENaC; le triamtérène expose à un risque rare de calculs urinaires et de cristallurie.
Les thiazidiques (ex. hydrochlorothiazide) restent de première intention dans l’HTA non compliquée; la spironolactone excelle dans l’HTA résistante et si hyperaldostéronisme; les thiazidiques peuvent faire baisser le potassium, Aldactone peut l’élever.
Le furosémide (diurétique de l’anse) est plus puissant pour une décharge hydrosodée rapide; la spironolactone est essentielle si l’excès d’aldostérone (cirrhose, IC) contribue; l’association est fréquente pour un effet synergique avec équilibre du potassium.
Oui, l’association est classique dans l’insuffisance cardiaque, l’ascite et l’HTA résistante; elle potentialise la diurèse et aide à équilibrer la kaliémie, au prix d’une surveillance étroite de la fonction rénale et du potassium.
La finérénone est un antagoniste non stéroïdien, plus sélectif, avec des données solides en néphropathie diabétique, moins d’effets hormonaux, mais un risque d’hyperkaliémie persistant et des critères de prescription spécifiques.
Les deux améliorent le pronostic; l’éplérénone a montré des bénéfices post-infarctus avec dysfonction VG, la spironolactone réduit la mortalité dans l’IC systolique (étude RALES); le choix dépend du profil, des effets indésirables et des interactions.
La spironolactone est généralement plus efficace pour bloquer les effets de l’aldostérone; l’amiloride peut être une alternative si les effets hormonaux de la spironolactone sont mal tolérés, avec une surveillance de la kaliémie.
Les associations triamtérène/HCTZ tendent vers un effet neutre sur la kaliémie; Aldactone seule peut augmenter le potassium, mais combinée à un thiazidique, elle aide à compenser les pertes potassiques, nécessitant un suivi biologique.
Les IEC/ARA II réduisent la production/effets de l’angiotensine II, Aldactone bloque le récepteur minéralocorticoïde; combinés, ils améliorent l’IC et l’HTA résistante mais accroissent le risque d’hyperkaliémie et d’insuffisance rénale, d’où une surveillance stricte.