Estrace est une spécialité à base d’estradiol, l’estrogène identique à celui produit naturellement par les ovaires. Utilisé en traitement hormonal substitutif, il soulage les bouffées de chaleur, la sécheresse vaginale, les troubles du sommeil et l’irritabilité liés à la ménopause. Selon les besoins, Estrace existe en comprimés oraux et en crème vaginale pour une action locale. Il peut également être prescrit pour prévenir l’ostéoporose post-ménopausique lorsque les alternatives ne conviennent pas, ou en cas de déficit estrogénique. La posologie est toujours individualisée. Cet article explique usages, posologie, précautions, interactions et conseils pratiques.
Estrace contient de l’estradiol, l’estrogène majeur chez la femme. Il est principalement indiqué dans le traitement hormonal substitutif (THS) pour soulager les symptômes modérés à sévères de la ménopause, notamment les bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, troubles du sommeil, irritabilité, humeur fluctuante et sécheresse vaginale. En rétablissant des niveaux estrogéniques physiologiques, Estrace contribue à améliorer la qualité de vie pendant la transition ménopausique.
Estrace est également utilisé pour traiter l’atrophie vulvo-vaginale (sécheresse, douleur lors des rapports, démangeaisons) via la crème vaginale à base d’estradiol, ciblant les tissus locaux avec une faible absorption systémique. Dans certaines situations, l’estradiol peut être prescrit pour prévenir l’ostéoporose post-ménopausique lorsque l’exercice, l’apport en calcium/vitamine D ou d’autres traitements ne sont pas suffisants ou tolérés. Chez les patientes présentant un hypogonadisme, une insuffisance ovarienne ou un déficit estrogénique, il aide à normaliser le profil hormonal. Des usages hors AMM existent (par exemple en parcours de transition de genre) et doivent être strictement supervisés par des spécialistes.
La posologie d’Estrace est individualisée selon les symptômes, l’âge, les facteurs de risque et la réponse clinique. Principe général du THS: utiliser la dose efficace la plus faible pendant la durée la plus courte compatible avec les objectifs thérapeutiques. Estrace comprimés existe typiquement en 0,5 mg, 1 mg et 2 mg d’estradiol. Pour les symptômes vasomoteurs, une dose initiale de 0,5 à 1 mg par jour est fréquente; la dose peut être ajustée par paliers selon l’efficacité et la tolérance. Certains schémas sont en continu, d’autres séquentiels (par exemple 21 jours de prise puis 7 jours d’arrêt), selon la stratégie retenue par le médecin.
Chez les femmes non hystérectomisées, l’ajout d’un progestatif est recommandé pour protéger l’endomètre et réduire le risque d’hyperplasie ou de cancer de l’endomètre. Des schémas usuels incluent la progestérone micronisée 200 mg/j pendant 12 à 14 jours par cycle, ou 100 mg/j en continu, mais l’ajustement se fait au cas par cas. Le suivi des saignements et de la tolérance guide les adaptations.
Pour la crème vaginale d’estradiol (Estrace crème 0,01 %), les posologies de départ typiques vont de 2 à 4 g par jour (chaque gramme contient 0,1 mg d’estradiol), pendant 1 à 2 semaines selon la sévérité de la sécheresse, puis une réduction progressive à 1 g un jour sur deux, et une dose d’entretien de 1 g 1 à 3 fois par semaine. L’application se fait avec l’applicateur fourni, de préférence le soir. Évitez une utilisation juste avant les rapports pour limiter le transfert à un partenaire.
Ne modifiez jamais la dose ou la durée sans avis médical. Un contrôle initial à 3 mois, puis régulier (au moins annuel), permet d’évaluer l’efficacité, les effets indésirables et l’actualisation des facteurs de risque cardiovasculaire et oncologique.
Avant de débuter Estrace, un bilan clinique est indispensable: antécédents personnels et familiaux de cancer du sein, thrombose veineuse ou artérielle, embolie pulmonaire, accident vasculaire cérébral, maladie hépatique, cholestase, migraines, lupus, troubles de la coagulation, hypertriglycéridémie, diabète, hypertension, pathologies de la vésicule biliaire et facteurs de risque cardiovasculaire (tabac, obésité, sédentarité). Un examen gynécologique, une mammographie selon l’âge et un dépistage du cancer du col sont recommandés conformément aux lignes directrices locales.
Chez les femmes ayant un utérus intact, associer un progestatif réduit le risque d’hyperplasie et de cancer de l’endomètre. Signalez tout saignement vaginal anormal, surtout après quelques mois de stabilité. Soyez attentif aux signes d’alerte de thrombose: douleur ou gonflement d’un mollet, douleur thoracique, essoufflement inexpliqué, troubles de la vision, faiblesse ou engourdissement d’un côté du corps; une prise en charge urgente est alors nécessaire. Le tabagisme augmente fortement les risques cardiovasculaires du THS: le sevrage est vivement conseillé.
Surveillez la tension artérielle, le poids, le profil lipidique et la tolérance clinique. En cas de migraine, d’épilepsie, d’asthme ou de maladie rénale/hépatique, l’estradiol peut influencer l’équilibre de la maladie; un suivi rapproché est requis. Limitez l’alcool (il peut augmenter les taux d’estrogènes) et maintenez un mode de vie protecteur: activité physique, alimentation équilibrée, apport en calcium et vitamine D, sommeil régulier.
Cet article a une visée informative et ne remplace pas la consultation médicale. Seul un professionnel de santé peut confirmer l’indication d’Estrace, adapter la posologie et évaluer la balance bénéfices/risques selon votre situation.
Estrace est contre-indiqué en cas de saignements vaginaux non diagnostiqués, de cancer du sein connu ou suspecté, de tumeurs estrogéno-dépendantes (par exemple cancer de l’endomètre) connues ou suspectées, d’antécédent ou d’épisode actuel de thrombose veineuse profonde ou d’embolie pulmonaire, d’accident vasculaire cérébral ou d’infarctus récents, de maladie hépatique sévère ou d’insuffisance hépatique, de porphyrie cutanée tardive active, de grossesse ou d’allaitement. L’hypersensibilité à l’estradiol ou à l’un des excipients est également une contre-indication.
Une prudence particulière s’impose en cas de fibromes utérins, d’endométriose, d’hypertriglycéridémie, de cholélithiase, d’œdèmes, de lupus érythémateux systémique, d’angio-œdème héréditaire, et chez les femmes à haut risque de cancer du sein. Une décision partagée avec votre médecin est recommandée.
Les effets indésirables fréquents incluent sensibilité ou tension mammaire, céphalées, nausées, ballonnements, crampes des jambes, variations d’humeur, rétention hydrosodée, et petits saignements intercurrents (spotting), surtout dans les premiers mois. Avec la crème vaginale, des irritations locales, prurit, pertes ou gêne peuvent survenir au début du traitement, généralement transitoires.
Des effets indésirables plus sérieux, mais rares, incluent thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire, accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde, cholestase, pancréatite (souvent associée à une hypertriglycéridémie), et cancer du sein ou de l’endomètre. Consultez en urgence en cas de douleur thoracique, essoufflement brutal, gonflement douloureux d’un membre inférieur, maux de tête intenses inhabituels, troubles visuels, ou ictère. Signalez rapidement tout nodules mammaires, écoulement mamelonnaire ou saignements persistants.
Les inducteurs enzymatiques du CYP3A4 peuvent diminuer l’efficacité d’Estrace en abaissant les concentrations d’estradiol: rifampicine, carbamazépine, phénytoïne, phénobarbital, topiramate, bosentan, et le millepertuis (Hypericum perforatum). À l’inverse, des inhibiteurs du CYP3A4 peuvent augmenter l’exposition: kétoconazole, itraconazole, voriconazole, clarithromycine, érythromycine, ritonavir/cobicistat et le jus de pamplemousse; une surveillance clinique s’impose.
Les estrogènes peuvent accroître la synthèse de protéines porteuses (TBG), modifiant les besoins en lévothyroxine; un ajustement de la dose thyroïdienne peut être nécessaire. L’estradiol peut réduire les concentrations plasmatiques de lamotrigine, avec un risque de diminution du contrôle des crises épileptiques; une adaptation par le neurologue est souvent requise. Une vigilance s’impose avec les anticoagulants, les corticostéroïdes, certains antihypertenseurs et antidiabétiques: l’évaluation individualisée par le prescripteur est essentielle. Le tabac et l’alcool potentialisent les risques cardiovasculaires et métaboliques du THS.
Si vous oubliez un comprimé d’Estrace, prenez la dose dès que vous vous en souvenez. S’il est presque l’heure de la prise suivante, ne doublez pas la dose et reprenez simplement le schéma habituel. Un oubli peut entraîner un léger spotting, généralement sans gravité. Concernant la crème vaginale, appliquez la dose oubliée dès que possible, sauf si l’application suivante est imminente; poursuivez alors votre routine sans double application.
Un surdosage d’estradiol peut se manifester par nausées, vomissements, sensibilité mammaire, somnolence, vertiges et, chez certaines patientes, par des saignements de privation. Il n’existe pas d’antidote spécifique; la prise en charge est symptomatique, avec surveillance clinique et correction des déséquilibres hydroélectrolytiques si nécessaire. En cas d’ingestion accidentelle importante ou de symptômes inquiétants, contactez immédiatement un centre antipoison ou les urgences.
Conservez Estrace comprimés à température ambiante contrôlée (en général 20–25 °C), à l’abri de l’humidité et de la lumière. Gardez les plaquettes dans l’emballage d’origine jusqu’à l’utilisation. Pour la crème vaginale, refermez soigneusement le tube après chaque usage, conservez-le à température ambiante et évitez l’exposition excessive à la chaleur. Tenez tous les médicaments hors de la vue et de la portée des enfants et des animaux. Ne jetez pas les médicaments au tout-à-l’égout; rapportez les produits non utilisés ou périmés en pharmacie.
Aux France, Estrace (estradiol) est un médicament soumis à prescription médicale: la loi exige une ordonnance valide émise par un professionnel habilité pour toute dispensation, y compris en ligne. La délivrance sans ordonnance n’est pas autorisée et les plateformes conformes procèdent à une vérification de prescription ou à une évaluation médicale formelle via télésoin conduisant à une e‑prescription, lorsque approprié.
Pharmacy Lafayette Bernardaud propose, là où la réglementation locale le permet, une solution légale et structurée pour l’acquisition d’Estrace sans ordonnance formelle préalable: un parcours encadré par des pharmaciens et/ou une téléconsultation médicale intégrée évalue l’éligibilité, la sécurité et la posologie, avec délivrance conforme aux exigences locales. Cette modalité n’est pas disponible dans les juridictions qui requièrent obligatoirement une ordonnance aux France; dans ces zones, une prescription reste nécessaire. Le service met l’accent sur la sécurité, la confidentialité, l’information claire du patient et un suivi après délivrance pour optimiser l’efficacité et réduire les risques.
Avant tout achat, vérifiez la conformité réglementaire de votre lieu de résidence et privilégiez une prise en charge coordonnée avec votre médecin traitant. Une approche responsable de l’estradiol combine adéquation de l’indication, dépistage des facteurs de risque, dose minimale efficace, suivi régulier et conseils de mode de vie, afin d’obtenir les bénéfices du THS tout en minimisant les effets indésirables.
Estrace est une marque d’estradiol (un œstrogène) utilisée surtout en crème vaginale pour traiter le syndrome génito-urinaire de la ménopause (sécheresse, brûlures, démangeaisons, douleurs pendant les rapports, infections urinaires récidivantes) et, selon les marchés, certaines formes systémiques de THS.
L’estradiol restaure localement la trophicité des tissus vaginaux et vulvaires, normalise le pH, épaissit l’épithélium et augmente la lubrification, ce qui réduit la sécheresse, l’irritation et la dyspareunie; l’absorption systémique est faible avec la crème vaginale aux doses usuelles.
Selon le pays, Estrace existe surtout en crème vaginale d’estradiol; il peut aussi exister en comprimés oraux de marque ou en générique d’estradiol, mais la disponibilité varie; demandez à votre pharmacien.
Principalement les femmes ménopausées présentant des symptômes d’atrophie vulvo-vaginale; il peut être envisagé après chirurgie gynécologique ou traitements anti‑hormonaux sous supervision stricte; pas indiqué pendant la grossesse.
La crème vaginale agit localement et n’est pas destinée aux bouffées de chaleur; pour les symptômes vasomoteurs, on privilégie des œstrogènes systémiques (patch, gel, comprimé) si approprié médicalement.
Irritation locale, démangeaisons, pertes vaginales, candidose, sensibilité mammaire, céphalées ou petits saignements; des risques thromboemboliques ou cardiovasculaires sont très rares aux doses vaginales faibles mais existent avec les formes systémiques.
Antécédent ou présence de cancer du sein ou d’un cancer œstrogéno‑dépendant, saignements génitaux non expliqués, antécédents de thrombose/embolie, maladie hépatique sévère, grossesse; avis spécialisé nécessaire en cas d’endométriose ou myomes.
Pour une crème vaginale d’estradiol à faible dose, un progestatif n’est généralement pas requis chez les patientes ayant un utérus; avec des œstrogènes systémiques, un progestatif est recommandé pour protéger l’endomètre.
Beaucoup de personnes notent une amélioration en 1 à 2 semaines, avec un bénéfice maximal en 8 à 12 semaines; la poursuite à la dose efficace minimale maintient l’effet.
Non; l’estradiol vaginal ne prévient pas une grossesse; utilisez un moyen de contraception adapté si nécessaire.
Certaines crèmes ont une base huileuse pouvant fragiliser le latex; privilégiez des préservatifs en polyuréthane/polyisoprène et respectez les recommandations locales (p. ex. éviter le latex pendant 72 heures après application).
Le risque est surtout lié aux œstrogènes systémiques, particulièrement associés à un progestatif sur le long terme; les doses vaginales faibles ont une absorption limitée, mais toute personne à risque doit en discuter avec son médecin.
Les œstrogènes peuvent diminuer la production lactée; l’usage doit être soigneusement pesé et, si nécessaire, la dose la plus faible et locale est privilégiée avec avis médical.
Appliquez la dose dès que possible si l’intervalle est court, sinon attendez la prochaine application prévue; n’appliquez pas de dose double; demandez conseil à votre pharmacien pour votre schéma.
Un bilan initial, une réévaluation régulière des symptômes, une surveillance de tout saignement anormal et la poursuite des dépistages (mammographie, frottis si indiqué) sont recommandés; utilisez la dose efficace minimale.
Les interactions sont rares avec la crème vaginale à faible dose; les formes systémiques d’estradiol peuvent interagir via le foie; informez votre prescripteur de tous vos traitements, y compris les phytothérapies.
Aucune interaction notable avec la forme vaginale; en cas d’estradiol systémique, l’alcool peut majorer certaines sensations (bouffées, céphalées); modération conseillée.
Oui, en post‑ménopause l’œstrogénothérapie vaginale réduit le pH, restaure le microbiote (Lactobacillus) et diminue les cystites récidivantes; l’effet se construit sur plusieurs semaines.
Oui, les symptômes du SGUM ont tendance à réapparaître progressivement après l’arrêt; une stratégie d’entretien à la dose minimale efficace est souvent nécessaire.
En améliorant la lubrification et en réduisant la douleur, il peut améliorer la sexualité; toutefois, la libido a des déterminants multiples et l’effet varie selon les personnes.
Les deux contiennent de l’estradiol pour usage vaginal; Estrace est une crème (ajustable, plus “messy”, possible impact sur le latex), Vagifem est un comprimé vaginal propre et précis; l’efficacité locale est comparable quand les doses sont équivalentes.
Estring libère de l’estradiol en continu via un anneau vaginal changé périodiquement, pratique pour celles qui préfèrent une option “poser‑oublier”; Estrace nécessite des applications régulières mais permet d’ajuster finement la dose et la zone.
Premarin contient des estrogènes conjugués d’origine équine, Estrace de l’estradiol dit “bio‑identique”; les deux améliorent l’atrophie; certaines patientes préfèrent l’estradiol pour l’origine et le profil d’excipients; discutez coût, tolérance et valeurs personnelles.
L’estriol est un œstrogène plus faible; certaines études suggèrent une absorption systémique encore plus limitée à doses usuelles; Estrace (estradiol) est plus puissant, souvent perçu comme plus rapide, mais les deux sont efficaces localement.
Intrarosa est une DHEA vaginale qui se convertit localement en androgènes/œstrogènes; efficace surtout pour la douleur sexuelle; Estrace traite plus largement le SGUM; le choix dépend des symptômes, des préférences et des contre‑indications.
La crème vaginale est idéale pour des symptômes urogénitaux isolés avec faible exposition systémique; gel/patch sont systémiques, utiles pour bouffées de chaleur et symptômes généralisés mais nécessitent souvent un progestatif si utérus intact.
La voie orale subit l’effet de premier passage hépatique, pouvant modifier lipides et facteurs de coagulation; la voie vaginale locale limite ces effets; le choix dépend des symptômes ciblés et du profil de risque vasculaire.
Le promestriène est un dérivé estrogénique à très faible passage systémique; l’estradiol d’Estrace a une efficacité robuste avec absorption généralement faible aux doses locales; la tolérance individuelle et la disponibilité guident le choix.
Les lubrifiants/hydratants soulagent rapidement la sécheresse et la douleur mais n’inversent pas l’atrophie; Estrace corrige la cause hormonale locale; souvent, on associe un hydratant régulier avec l’estradiol vaginal.
Les préparations magistrales manquent de standardisation et d’essais cliniques; Estrace est régulé, dosé précisément, avec des données de sécurité; la qualité et la constance plaident pour les produits autorisés.
L’ospémifène est un SERM oral non hormonal qui améliore la dyspareunie avec exposition systémique et un profil d’effets secondaires différent; Estrace agit localement avec peu d’absorption; le choix dépend de la symptomatologie et des contre‑indications.
Oui, les génériques d’estradiol doivent démontrer une bioéquivalence; la sensation/consistance peut varier selon les excipients, mais l’efficacité clinique attendue est similaire; le générique est souvent plus économique.