Sinequan est la marque de la doxépine, un antidépresseur tricyclique utilisé pour traiter la dépression et certains troubles anxieux. En modulant les neurotransmetteurs (noradrénaline et sérotonine), il aide à réduire la tristesse, la rumination et l’agitation, tout en améliorant le sommeil et l’appétit. À faible dose, la doxépine possède aussi un effet antihistaminique sédatif, utile chez des patients sélectionnés souffrant d’insomnie. Le traitement est personnalisé par le médecin selon l’âge, les symptômes, les comorbidités et les médicaments associés. Sinequan nécessite un suivi régulier pour optimiser la réponse, limiter les effets indésirables et prévenir les interactions médicamenteuses potentielles au long cours.
Sinequan est indiqué dans le traitement des épisodes dépressifs majeurs et des troubles anxieux associés lorsque la prise en charge psychothérapeutique seule ne suffit pas. Agissant sur la recapture de la noradrénaline et, dans une moindre mesure, de la sérotonine, la doxépine atténue l’humeur dépressive, l’anxiété somatique, l’irritabilité et les troubles du sommeil souvent liés à la dépression. À très faible dose, son profil antihistaminique H1 explique un effet sédatif utile chez certains adultes souffrant d’insomnie d’endormissement ou de maintien, sous réserve d’un avis médical. Elle n’est pas un anxiolytique de secours immédiat: l’amélioration est progressive, sur plusieurs semaines, et s’inscrit dans un plan de soins global incluant hygiène de vie et suivi psychologique.
La posologie est individualisée. Chez l’adulte dépressif, l’initiation se fait souvent à 25–75 mg/jour, en 1 à 3 prises, avec possibilité d’une prise unique au coucher si la somnolence prédomine. L’augmentation se fait par paliers de 25–50 mg tous les quelques jours selon la tolérance et l’efficacité. La dose usuelle se situe entre 75 et 150 mg/jour; certaines situations nécessitent jusqu’à 300 mg/jour sous surveillance rapprochée. Chez la personne âgée ou fragile, débuter plus bas (10–25 mg/j) et ajuster lentement. Avaler les gélules ou comprimés avec de l’eau, avec ou sans aliments, à heures régulières. L’effet thérapeutique complet peut demander 2 à 4 semaines.
Pour l’insomnie, des doses très faibles de doxépine (par ex. 3–6 mg) administrées 30 minutes avant le coucher, à jeun, peuvent être envisagées chez des patients sélectionnés; selon le pays, cette indication peut correspondre à une présentation spécifique distincte de Sinequan. Ne pas conduire si somnolent. Ne pas arrêter brutalement: une réduction progressive limite les symptômes de sevrage (troubles du sommeil, irritabilité, céphalées). En cas d’oubli fréquent ou de difficultés d’observance, discuter des formes et horaires avec le soignant. Toujours suivre l’ordonnance et les recommandations de votre professionnel de santé.
Comme les autres antidépresseurs, Sinequan comporte un avertissement concernant le risque accru d’idées ou de comportements suicidaires en début de traitement chez les jeunes adultes. Un suivi rapproché est recommandé lors des premières semaines et à chaque changement posologique. La doxépine peut entraîner une somnolence, une baisse de la vigilance et une hypotension orthostatique: prudence en conduite et lors de l’utilisation de machines. Éviter l’alcool et limiter les sédatifs concomitants. Chez les patients présentant un trouble bipolaire non diagnostiqué, un virage maniaque/hypomaniaque peut survenir; un dépistage préalable est utile.
Les antécédents de maladie cardiovasculaire (troubles de conduction, antécédent d’infarctus), de glaucome à angle fermé, d’hypertrophie prostatique/retention urinaire, d’épilepsie, de pathologie hépatique et d’hyponatrémie imposent des précautions et parfois une adaptation posologique. Les sujets âgés sont plus sensibles aux effets anticholinergiques (confusion, constipation, rétention urinaire) et aux chutes. En cas de grossesse, n’initiez pas sans avis spécialisé; la doxépine n’est envisagée que si le bénéfice maternel l’emporte sur les risques potentiels, avec surveillance néonatale en fin de grossesse. L’allaitement nécessite une discussion individualisée. Protéger la peau des expositions excessives au soleil du fait d’une possible photosensibilité, et prévenir la déshydratation par fortes chaleurs.
Sinequan est contre-indiqué en cas d’hypersensibilité à la doxépine ou aux antidépresseurs tricycliques, durant un traitement par inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) ou dans les 14 jours suivant leur arrêt, ainsi qu’en association avec le linézolide ou le bleu de méthylène administrés par voie intraveineuse. Il est déconseillé après un infarctus du myocarde récent, en cas de glaucome à angle fermé non contrôlé, de rétention urinaire sévère, et chez les patients présentant certains troubles majeurs de conduction cardiaque. Des atteintes hépatiques sévères imposent d’éviter son emploi. L’usage pédiatrique pour dépression/anxiété n’est généralement pas recommandé sans avis spécialisé.
Les effets fréquents incluent somnolence, bouche sèche, constipation, vision trouble, vertiges, prise de poids, sudation accrue et dyspepsie. Une hypotension orthostatique peut se manifester par des étourdissements au lever. Des troubles sexuels (baisse de la libido, difficultés érectiles) sont possibles. La sécheresse buccale favorise les caries: une bonne hygiène dentaire et une hydratation adéquate sont recommandées. Chez certains, agitation initiale, rêves intenses ou nausées peuvent apparaître et s’atténuent souvent après quelques jours d’adaptation.
Plus rarement, on observe troubles du rythme (allongement QT, palpitations), convulsions, confusion et hallucinations (notamment chez le sujet âgé), rétention urinaire aiguë, crise de glaucome à angle fermé, réactions cutanées ou photosensibilité, anomalies hépatiques, hyponatrémie (SIADH), et réactions allergiques. L’émergence d’idées suicidaires, d’un virage maniaque, d’une jaunisse, d’une fièvre inexpliquée, d’une douleur thoracique, d’un battement cardiaque irrégulier, d’une difficulté à uriner ou d’une vision douloureuse/halos colorés impose un avis médical immédiat. Signalez tout effet gênant à votre médecin; un ajustement posologique ou un changement thérapeutique peut améliorer la tolérance.
Ne pas associer Sinequan aux IMAO ni dans les 14 jours suivant leur arrêt (risque de réactions graves). La doxépine potentialise la sédation d’autres dépresseurs du SNC (alcool, opioïdes, benzodiazépines, antihistaminiques sédatifs), augmentant le risque de somnolence, de chutes et de dépression respiratoire. Les inhibiteurs puissants du CYP2D6 (fluoxétine, paroxétine, bupropion, quinidine) et la cimétidine peuvent augmenter les concentrations de doxépine: une dose moindre ou une surveillance s’imposent. À l’inverse, certains inducteurs enzymatiques peuvent réduire son efficacité. La co-prescription avec des médicaments prolongeant le QT (certains antiarythmiques de classes IA/III, macrolides, fluoroquinolones, antipsychotiques) nécessite prudence et ECG si indiqué.
Les anticholinergiques (oxybunyine, ipratropium, certains antidépresseurs, antipsychotiques) exposent à un surcroît de sécheresse, constipation et rétention urinaire. Les sympathomimétiques (décongestionnants) peuvent majorer la tachycardie et l’hypertension. Les tricycliques peuvent atténuer l’effet antihypertenseur de la clonidine/guanéthidine. L’association à des médicaments sérotoninergiques doit être évaluée au cas par cas (risque de syndrome sérotoninergique bien que moins fréquent qu’avec les ISRS/IRSN). Tramadol et doxépine peuvent abaisser le seuil épileptogène. Informez toujours votre pharmacien/médecin de tous vos traitements, y compris phytothérapie (millepertuis) et compléments, pour sécuriser la prescription.
Si vous oubliez une dose, prenez-la dès que vous vous en souvenez, sauf s’il est presque l’heure de la dose suivante. Ne doublez pas la prise pour compenser. Pour les schémas « au coucher » ou les très faibles doses destinées au sommeil, sautez la dose oubliée si plusieurs heures se sont écoulées et reprenez le lendemain soir. Des oublis répétés nécessitent d’en parler à votre soignant pour simplifier l’horaire ou ajuster la forme galénique.
Le surdosage en doxépine est une urgence: somnolence profonde, confusion/agitation, convulsions, tachycardie, hypotension, troubles de conduction (élargissement du QRS), arythmies et coma peuvent survenir. Appelez immédiatement les services d’urgence. Ne provoquez pas le vomissement. Le charbon activé et la prise en charge cardiorespiratoire ne doivent être réalisés que par des professionnels. Conservez l’emballage pour informer les secours sur la dose et le médicament exacts, et ne prenez jamais la posologie d’une autre personne.
Conservez Sinequan à température ambiante (idéalement 20–25 °C), à l’abri de l’humidité et de la lumière, dans son flacon d’origine bien fermé. Tenir hors de portée des enfants et des animaux. Évitez la salle de bains. Rapportez les médicaments périmés ou inutilisés à votre pharmacien; ne les jetez pas dans les eaux usées. Pour limiter les erreurs, utilisez un pilulier validé avec votre pharmacien.
Aux France, Sinequan (doxépine) est un médicament soumis à prescription; sa délivrance doit respecter la réglementation fédérale et d’État. L’achat sans ordonnance n’est pas autorisé. Toutefois, des parcours de télésanté réglementés permettent une évaluation clinique rapide: si le prescripteur estime le traitement approprié, une ordonnance électronique valide est émise, puis la pharmacie dispense le médicament. Ce processus offre une alternative pratique à l’ordonnance papier, tout en restant pleinement conforme et sûre pour le patient.
Dans ce cadre, Pharmacy Lafayette Bernardaud propose une solution légale et structurée pour accéder à Sinequan: orientation vers une évaluation par un professionnel de santé licencié, délivrance conforme et suivi pharmaceutique. Ce modèle ne contourne pas la loi et ne remplace pas un avis médical; il l’intègre. La disponibilité peut varier selon votre État/juridiction et votre éligibilité clinique. Privilégiez toujours les pharmacies dûment accréditées, exigez des sources approuvées et un service client transparent. Votre sécurité et l’authenticité du produit priment sur toute considération commerciale.
Sinequan est la marque de la doxépine, un antidépresseur tricyclique utilisé pour traiter la dépression, certains troubles anxieux et, à faible dose, l’insomnie; il est aussi employé dans le prurit chronique.
Il inhibe la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine et bloque fortement les récepteurs H1 histaminiques ainsi que des récepteurs muscariniques et alpha-1, d’où ses effets antidépresseurs, anxiolytiques et sédatifs.
Une amélioration du sommeil et de l’anxiété peut survenir en 1–2 semaines; l’humeur dépressive nécessite souvent 4–6 semaines pour un bénéfice optimal.
Somnolence, bouche sèche, constipation, vision trouble, étourdissements, prise de poids, sueurs, rêves vifs et hypotension orthostatique sont courants.
Idées suicidaires, évanouissement, palpitations/arythmies, confusion sévère, convulsions, rétention urinaire aiguë, crise de glaucome à angle fermé, réaction allergique ou signes de syndrome sérotoninergique imposent une évaluation urgente.
Les personnes sous IMAO (ou dans les 14 jours), avec glaucome à angle fermé non contrôlé, rétention urinaire, trouble de conduction cardiaque majeur, infarctus récent, allergie à la doxépine ou prises d’alcool/sédatifs non compatibles doivent éviter ce traitement.
IMAO, ISRS/IRSN (p. ex. fluoxétine, paroxétine), tramadol, triptans, lithium, antihistaminiques sédatifs, benzodiazépines, alcool, anticholinergiques, antiarythmiques et inhibiteurs/inducteurs du CYP2D6/3A4 peuvent augmenter la sédation, le risque d’arythmie ou de syndrome sérotoninergique.
Évitez l’alcool et ne conduisez pas tant que vous ne connaissez pas votre réaction au médicament; la somnolence et les étourdissements augmentent le risque d’accident.
L’usage nécessite une évaluation au cas par cas; la doxépine passe dans le lait et peut sédater le nourrisson; discutez des risques/bénéfices avec le prescripteur.
Il n’entraîne pas de dépendance au sens classique, mais un arrêt brutal peut provoquer des symptômes de sevrage; la diminution doit être progressive sous supervision médicale.
Oui, à très faible dose la doxépine est un antihistaminique puissant utile dans l’insomnie d’entretien; les doses antidépresseurs sont également sédatives mais exigent une indication psychiatrique.
Une augmentation de l’appétit et du poids est possible; surveillez régulièrement votre poids, adoptez une hygiène de vie active et signalez tout changement gênant à votre soignant.
Prenez-la dès que vous vous en souvenez sauf s’il est presque l’heure de la suivante; ne doublez pas la dose et demandez conseil à votre pharmacien en cas de doute.
Le surdosage de tricycliques peut être vital (troubles du rythme, coma); appelez immédiatement les urgences/centre antipoison et ne restez pas seul.
La sensibilité aux effets anticholinergiques, à la somnolence et à l’hypotension est accrue, avec risque de chutes et confusion; des doses plus faibles et une surveillance rapprochée sont souvent nécessaires.
Une baisse de la libido, des troubles de l’érection ou de l’orgasme peuvent survenir; parlez-en au prescripteur, des ajustements ou alternatives existent.
Un bilan clinique, la mesure de la tension, un ECG en cas de risque cardiaque ou de doses élevées, et une revue des interactions sont recommandés, surtout au début et chez les patients à risque.
L’arrêt doit être progressif pour limiter le rebond de l’insomnie, les symptômes cholinergiques et l’irritabilité; suivez un plan de sevrage personnalisé avec votre médecin.
Les deux sont sédatifs; la doxépine a un blocage H1 très marqué (utile pour l’insomnie et le prurit), tandis que l’amitriptyline est souvent privilégiée dans la douleur neuropathique; le profil anticholinergique de l’amitriptyline est généralement plus prononcé.
La nortriptyline est en général moins sédative et moins anticholinergique, donc mieux tolérée chez de nombreux patients, notamment âgés; la doxépine est préférée si l’insomnie ou le prurit dominent.
La désipramine est plus noradrénergique, peu sédative et faiblement anticholinergique, souvent plus “activante”; la doxépine est plus sédative et antihistaminique.
L’imipramine a un profil équilibré sérotonine/noradrénaline et peut provoquer plus d’hypotension orthostatique; la doxépine sédative peut mieux convenir en cas d’insomnie associée.
La clomipramine est le tricyclique le plus sérotoninergique et une référence historique dans le TOC, mais avec davantage d’effets sexuels et de risque de convulsions à dose élevée; la doxépine n’est pas un choix de première intention pour le TOC.
Les deux sont très sédatifs; la trimipramine a un effet antihistaminique marqué avec faible inhibition de recapture, tandis que la doxépine combine sédation et effet antidépresseur classique.
Oui; la protriptyline est plutôt activante et peu sédative, parfois associée à de l’insomnie; la doxépine est nettement sédative.
La doxépine est souvent le choix prioritaire grâce à son antagonisme H1 puissant; elle doit être prise en respectant les précautions liées à la somnolence résiduelle.
Aucun TCA n’est idéal; la nortriptyline ou la désipramine sont parfois mieux tolérées, mais un ECG et une surveillance sont recommandés quel que soit le choix.
Tous les tricycliques exposent à un risque élevé d’arythmie et de toxicité neurologique en surdosage; la prévention, l’accès limité et l’éducation du patient sont essentiels.
L’amitriptyline dispose de plus de données et est souvent utilisée en première intention; la doxépine peut être envisagée en alternative, surtout si une sédation nocturne est recherchée.
Le switch nécessite une stratégie de recouvrement ou de diminution progressive pour éviter la sommation d’effets anticholinergiques et les troubles du rythme; cela doit être organisé par le prescripteur.